Le Pélerinage de vie humaine

Inspiré par le Roman de la Rose, Guillaume de Digulleville, cistercien de Chaalis, reprend à son compte dans son Pèlerinage de vie humaine le thème littéraire du songe, qu'il développe en suivant une veine allégorique chère au Moyen Âge. Guillaume prétend avoir reçu la vision de la Jérusalem céleste, et de ceux qui en obtiennent l'entrée. Ses treize mille vers content, avec beaucoup de vie et parfois de réalisme, le cheminement du chrétien partagé entre la séduction des vices et celle des vertus. Voué à un vif succès, comme bien des textes de dévotion en langue vernaculaire, le texte connut une large diffusion tant manuscrite qu'imprimée, et fut même l'objet de traductions et de versions en prose.
Le narrateur rapporte ici comment, endormi, il a aperçu dans un miroir le reflet de la Jérusalem céleste et décidé d’en entreprendre le pèlerinage. On voit ici : l’auteur à sa table de travail ; le dormeur et le miroir dans lequel se projette sa vision ; le pèlerin à l’entrée de la Jérusalem céleste, gardée par un ange armé ; la cité elle-même, dont on ne franchit les hautes murailles qu’avec l’aide d’un saint (saint Augustin, saint Benoît ou saint François).
Bibliothèque nationale de France
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Date
1393
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Lieu
Paris
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Auteur(es)
Jean Bourdichon (1457-1521), enlumineur
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Description technique
Parchemin, 248 folios, 315 x 225 mm
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Provenance
BnF, département des Manuscrits, français 823, f. 1
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Lien permanent
ark:/12148/mm202200058k