La Parure

« Tout à coup elle découvrit, dans une boîte de satin noir, une superbe rivière de diamants ; et son cœur se mit à battre d'un désir immodéré. Ses mains tremblaient en la prenant. Elle l'attacha autour de sa gorge, sur sa robe montante, et demeura en extase devant elle-même ».
Dans la nouvelle réaliste La Parure, publiée en 1884, Mathilde exprime son fort désir de « plaire, être enviée, être séduisante et recherchée ». Pour ce faire, elle se fait ainsi prêter par une amie une superbe rivière de diamants. Au bal, le succès est à son comble. Mais le bijou est perdu et il faut rembourser le joyau … qui s’avère être un faux. La mésaventure de Mme Loisel et son mari est à rapprocher des avancées techniques en termes d’imitation de gemmes. Des pierres en doublet, contrefaisant le diamant sont en effet proposées à cette époque par différents bijoutiers spécialisés dans la bijouterie et joaillerie dite d’imitation. On notera pour la contrefaçon du diamant au début du siècle le nom de Paul Bourguignon (1784-1833). Fabricant de strass rue de la Paix, il fut reconnu pour son brevet d’invention consistant au « perfectionnement des pierres adamantoïdes », ressemblant fortement à des diamants bien que n'en étant pas réellement.
Bibliothèque nationale de France
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Date
Publication dans La Vie Populaire, 7 mai 1885
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Auteur(es)
Guy de Maupassant (1850-1893), auteur de la nouvelle que la première page illustre
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Description technique
Première page d'un journal
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Provenance
BnF, département Littérature et Art, FOL-Z-48
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Lien permanent
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