« Ma vue alors pénétra plus vive jusqu’au fond, où l’infaillible Justice, ministre du Seigneur, punit les faussaires qu’elle relègue ici. »

« Nous descendîmes jusqu’au dernier bord de ce long rocher, à main gauche, et ma vue alors pénétra plus vive jusqu’au fond, où l’infaillible Justice, ministre du Seigneur, punit les faussaires qu’elle relègue ici.
Je ne crois pas que le peuple d’Egine, malade tout entier, lorsque l’air fut si plein de contagion, que les animaux, jusqu’au plus petit vers, périrent tous, et que les antiques nations, comme l’assurent les poètes, se renouvelèrent par la semence des fourmis, fut plus triste à voir que ne l’étaient les esprits qui languissaient par monceaux dans cette sombre vallée. L’un gisait sur le ventre ; l’autre sur le dos de son voisin ; un troisième se traînait en rampant sur la route désolée.
Nous marchions pas à pas, sans parler, regardant et écoutant les malades qui ne pouvaient soulever leur corps. »
Chant XXIX, versets 52-72
Mots-clés
© Bibliothèque nationale de France
-
Date
1861
-
Lieu
Paris
-
Auteur(es)
Gustave Doré (1832-1883). Illustrateur, caricaturiste, peintre, lithographe et sculpteur ; Gravure sur bois d’Auguste Trichon
-
Description technique
Planche hors texte imprimée dans L’Enfer de Dante Alighieri, avec les dessins de Gustave Doré. Traduction française de Pier-Angelo Fiorentino, accompagnée du texte italien.
Louis Hachette (Paris), 1861, p. 150. -
Provenance
BnF, Réserve des livres rares, Smith Lesouëf R-6277
-
Lien permanent
ark:/12148/mm321200044x