La Légende de saint Julien l’Hospitalier

Avec ses ratures et ses continuelles reprises, la page manuscrite de Flaubert exprime toute la difficulté de la création littéraire pour un auteur en quête de perfection.
Saturation de l’espace graphique, accumulation des ratures et des additions marginales, stratifications des corrections interlinéaires, dispersion des signes de renvoi et dislocation des séquences d’écriture, chaos de la mise en page autographe, traitement presque pictural des tracés qui s’étoilent sur le papier et des taches d’encre qui oblitèrent violemment les suppressions… : le feuillet 429 de La Légende de saint Julien l’Hospitalier de Flaubert donne une image explicite des intensités qui se jouent sur une même page de brouillon. Ici, Flaubert avait à traiter un moment clé du récit : le carnage de centaines d’animaux et la prophétie d’un grand cerf qui va annoncer au jeune héros qu’en punition de sa cruauté il égorgerait un jour ses parents.
Gustave Flaubert, La Légende de saint Julien l’Hospitalier.
>Texte intégral dans Gallica
Bibliothèque nationale de France
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Date
1878
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Lieu
France
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Auteur(es)
Gustave Flaubert (1821-1880), auteur
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Description technique
Encre sur papier, 41,5 x 22,5 cm
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Provenance
BnF, département des Manuscrits, NAF 23663, fol. 429r
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Lien permanent
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